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ecrivains-de-toutes-les-ameriques - ecrivains-de-toutes-les-ameriques
ecrivains uruguayens (17 topics, 84 messages)
Topic "conteris hiber" (Messages 1 à 4 sur 4) Fil RSS des messages de ce topic
Dernier message par larouge, le 22/10 à 11:58:03
 
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larouge
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le 06/12/2008 à 15:54:04
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Hiber CONTERIS

[URUGUAY] (1933 — ). Romancier, nouvelliste, essayiste et auteur dramatique C’est dans les prisons de son pays, qu’il a connues de 1975 à 1985, qu’il a écrit 10 % de notre vie, hommage au roman noir des années 30-40 et à la Beat generation naissante.

— 10 % de votre vie. Hommage à Raymond Chandler et Philip Marlowe (El diez por ciento de vida. Homenaje a Raymond Chandler y Philip Marlowe, 1986), roman, traduit de l'espagnol par François Maspero. [Arles], Éditions Actes Sud, « Polar Sud », 1991, 300 p., 19.51 €.

— La Diane au crépuscule (La Diana en el crepúsculo, 1987), traduit de l'espagnol par Claude Bleton. [Arles], Éditions Actes Sud, « Lettres latino-américaines », 1988, 136 p., 12.04 €.

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larouge
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le 06/12/2008 à 15:54:37
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10 POUR CENT DE VOTRE VIE
de : Hiber Conteris



 


Critique de  

Le 31 Janvier 1992


ROMANS POLICIERS Ailleurs aussi, il fait noir...
   HIBER CONTERIS, retenez bien cet étrange patronyme. C'est celui d'un écrivain uruguayen auteur de l'un des plus spectaculaires hold-up littéraires de ces dernières années. Un coup de main audacieux, sans haine, sans violence, tout de respect, au contraire, pour sa victime : Raymond Chandler en personne. Certains s'étaient bien ingéniés, depuis la fin des années 60, à se couler dans le style du maître, d'autres à créer un personnage qui ressemblât à Marlowe. Conteris, lui, n'a cure de ces ersatz. Il a kidnappé et le créateur et sa créature pour mieux leur rendre hommage. Le résultat s'appelle 10 % de votre vie. Et c'est une étourdissante combinaison de divertissement oulipopien et de vertige borgésien.
    Soit le Los Angeles des années 50. " On " vient d'y suicider Yensid Andress, un puissant agent littéraire, l'un de ces intermédiaires obligés entre les écrivains et les grands studios hollywoodiens, dont Chandler disait qu'ils étaient " l'orchidée de la profession, des hommes qui possèdent une intelligence extrêmement aiguë et une conscience extrêmement peu scrupuleuse ". Chandler, justement, le voici qui fait figure... d'éventuel suspect puisqu'il appartenait à l'" écurie " de la victime, tout en ayant publiquement dénoncé, en 1952, dans Atlantic Review, la rapacité de ces modernes vautours.
    " Chandler était-il le genre d'individu capable de loger une balle dans le cerveau de quelqu'un pour une question de quelques milliers de dollars ?, s'interroge le privé qui mène l'enquête. Je me refusais à le croire. " Et pour cause : car ce détective, c'est Philip Marlowe ! Qui poussera la conscience professionnelle, quelques pages plus loin, jusqu'à rencontrer son créateur. Lequel, disculpé, passera du rang de suspect à celui de conseiller, qui met au service de Marlowe son excellente connaissance du milieu...
    Tout, ici, est " vrai ". Entendez par là qu'il n'est pas une marque, une couleur ou même une immatriculation de voiture, pas un numéro de téléphone, pas une adresse ou une rue de Los Angeles qui n'apparaissent dans l'une ou l'autre des oeuvres de Chandler, pas un détail biographique qui ne soit vérifié à la source, en l'occurrence la somme que Frank McShane consacra au " gentleman de Californie " (1). Et pourtant on est loin, très loin, de l'habile pastiche ou du simple divertissement pour maniaques " chandlérophiles ". C'est d'une immersion totale, absolue, au plus profond de l'univers chandlérien qu'il est question. Et c'est de cette fidélité même, radicale, que naît une oeuvre nouvelle, d'une intelligence époustouflante.
    En 1988, un premier roman d'Hiber Conteris, la Diane au crépuscule, avait été traduit (2). Il mettait en scène un restaurateur d'art lancé sur les traces d'un obscur peintre du dix-huitième siècle. Peu à peu, l'enquête tournait à la quête intime et l'artiste lointain se révélait l'alter ego parfait de l'homme du vingtième siècle. A tel point que le second finissait par se dissoudre dans l'univers du premier. Il y a là plus qu'une coïncidence. Un roman comme métaphore de l'autre : oui, décidément, Borges eût aimé cet écrivain-là ...
    PACO IGNACIO TAIBO II est, lui aussi, sud-américain. D'origine espagnole, il s'est installé au Mexique, d'où il préside aux destinées de l'Association internationale des écrivains de romans policiers. Pour Ombre de l'ombre, son premier roman traduit en français, c'est Alexandre Dumas et Garcia Marquez réunis qu'il faudrait, cette fois, appeler à la rescousse, tant l'histoire, échevelée, se faufile, avec une adresse consommée, entre le roman de cape et d'épée, le document historique, l'aventure picaresque et la fiction noire, au rythme de chapitres titrés à la façon des feuilletons populaires du dix-neuvième siècle : " Thomas rencontre la police montée et un colonel lui chante une vieille chanson ", " Le poète écrit des vers, découvre certains mystères de l'industrie nationale et finit par sauter de la fenêtre d'un immeuble ", ou encore " L'honneur d'un colonel et la mort d'une veuve ".
    Une histoire si bondissante, si fertile en péripéties, qu'elle décourage le résumé. Que le lecteur sache seulement, en guise d'appât, que dans le Mexico-poudrière des années 20 où, au lendemain de la révolution avortée de Pancho Villa, les militaires complotent et les malfrats pullulent, tandis que les grévistes revendiquent, ils sont quatre mousquetaires hauts en couleur à tenter de déjouer une conjuration de colonels félons à la solde de l'impérialisme yankee : Paco, un journaliste de faits divers ; Executor, un avocat, fils de famille en rupture de ban, dont les meilleures clientes sont des prostituées ; Firmin, un poète désargenté qui survit en peaufinant de délirants slogans publicitaires pour des remèdes à quatre sous ; et Thomas, un Chinois anarcho-syndicaliste. Avec une philosophie souriante, qui n'est évidemment que le masque d'un profond désenchantement, ils parviendront à leurs fins, non sans mal, car, dit l'un d'eux, " les conspirations sont une ombre _ sans profil, sans objectifs clairs _ et nous, qui les poursuivons par à-coups, comme des enfants qui courent à l'aveuglette et trébuchent, sommes l'ombre de cette ombre ".
    Au coeur de ce maelstrm, Paco Ignacio Taibo II se balade avec une virtuosité et une aisance désarmantes. Puisqu'il est d'origine espagnole, on lui attribue, bien volontiers, les oreilles et la queue. Sa maestria le mérite amplement.
    CONTERIS et Taibo en témoignent à leur originale manière : la littérature dite policière, qui fut longtemps _ à l'exception française près _ un domaine réservé des Anglo-Saxons, déborde de plus en plus le cadre étroit qu'une édition frileuse lui avait assigné. Désormais, ailleurs aussi il fait noir.
    Dans cette veine, on saluera donc une autre jeune pousse prometteuse, de langue allemande, Jakob Arjouni avec son Café turc. Dans un Francfort au carrefour de toutes les corruptions, un privé d'origine turque _ à la solitude toute marlowienne _ enquête sur un gang qui rackette les immigrés sous prétexte de leur fournir des papiers, avant de les exposer, grâce à des complicités policières, à l'expulsion. Sans jamais être moralisateur, en recourant souvent à l'ironie, Arjouni éclaire, avec une verve mordante, les bas-fonds de la prospère société allemandeet dénonce son racisme ordinaire, éveillant au passage, pour le lecteur français des années 90, quelques sinistres échos. De l'usage du polar comme un scalpel.
    On ne sait si Maj Sjwall connaît l'oeuvre d'Arjouni. Nul doute, pourtant, qu'elle y retrouverait quelques-unes de ses préoccupations, elle qui fut, avec le cycle des Martin Beck, une radiographie sans complaisance de l'ex-" paradis " suédois. Depuis la mort de son compagnon Per Wahl, voilà plus de quinze ans, elle n'avait rien publié. Sans doute attendait-elle l'âme soeur susceptible de combler, littérairement parlant, le vide laissé par l'absent. C'est chose faite apparemment, grâce à un écrivain néerlandais, Tomas Ross, en compagnie duquel elle signe la Femme qui ressemblait à Greta Garbo.
    Même si le commissaire Beck a disparu avec Wahl, les amateurs retrouveront intactes, dans cette quête d'un père à la recherche de sa fille disparue, les qualités d'antan : efficacité d'une écriture parfois un peu lourde mais toujours précise, solidité de l'intrigue, regard toujours aussi acéré _ même s'il est moins directement politique _ sur les institutions gouvernementales et leurs manipulations. La reine Maj est de retour. Qui ne s'en réjouirait ?

AUDUSSE BERTRAND

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larouge
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le 06/12/2008 à 15:55:26
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LA DIANE AU CREPUSCULE
de : Hiber Conteris
 


 
Editeur(s) : Actes Sud
Collection : ROMANS
Genre : ROMAN CONTEMPORAIN
Date de Parution : 10/08/1993

Présentation : - 135 g - 10 cm x 19 cm
ISBN : 2868693059 - EAN : 9782868693051

 
 
 

C'est en restaurant un tableau du XVIIIème siècle que Banlor met à jour une énigme. Dans un coin de la toile, l'artiste a dissimulé - et à vrai dire préfiguré - un ouvrage qu'il n'a pu voir de son vivant : le Golden Gate de San Francisco. Aussitôt débute une enquête qui, d'Uruguay en Californie, conduit Banlor sur les traces du mystérieux peintre et de son oeuvre. Les couleurs, la manière, les moindres nuances du tableau tiennent ici lieu de pièces à conviction. Avec l'efficacité des meilleurs thrillers, le roman trouve dans l'univers et le langage des peintres les ressources d'une aventure aux rebondissements multiples. Mais l'auteur, en filigrane, propose aussi une superbe réflexion sur les pouvoirs de l'art et les vertiges de la fascination.  
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larouge
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le 22/10/2009 à 11:58:01
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10 % de votre vie (Broché)
de Hiber Conteris (Auteur), Raymond Chandler (Auteur)



# Broché: 300 pages
# Editeur : Actes Sud (8 janvier 1992)
# Collection : Polar Sud


En 1952 Raymond Chandler publiait dans Atlantic Review un article, "10 % de votre vie", où il dénonçait la rapacité des agents chargés de placer la production des écrivains et scénaristes dans la jungle d’Hollywood.

En 1985, Hiber Conteris fait de Chandler l’un de ses personnages, lui "emprunte" et le titre de cet article et Philip Marlowe, son célèbre privé qu’il charge de mener l’enquête sur le suicide de Yensid Andress, victime de son combat contre la corruption générale qui sévit dans le Los Angeles des années McCarthy.

Conçu comme un hommage à Raymond Chandler et à Philip Marlowe, ce thriller politique entraîne le lecteur dans une aventure passionnante qui culmine avec la rencontre "grandeur nature" — et sur le terrain même de l’enquête — du maître du roman noir et de sa "créature".
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